La coopérative « Le Navet qui Ry » lance ses premiers paniers

La coopérative Le Navet qui Ry à Villers-la-Ville a un an. Son projet de maraîchage sur sol vivant est lancé et avec lui, ses premiers paniers.

Le Navet qui Ry est une société coopérative installée à Villers-la-Ville près de l’abbaye. Leur statuts sont sortis de terre il y a tout juste un an, c’était le 22 avril 2024, une date qui n’a pas été choisie par hasard car elle correspond à la journée mondiale de la Terre ! La coopérative a pour projet de créer une activité de micro-ferme et de favoriser ainsi la souveraineté alimentaire de la région. Le projet se veut complet, résilient, autonome et s’intègre sur un terrain de 3,5 hectares comprenant un habitat groupé où 14 familles sont en cours d’installation. La micro-ferme comprendra à terme un hectare de maraîchage, fruitiers, mare, conçus selon un design en permaculture.

« Ces systèmes de production sont régénératifs, de qualité, respectueux des vivants. Une attention particulière est portée, d’une part, à favoriser autant que possible le retour de la biodiversité et à assurer son maintien à long terme, d’autre part à générer un impact sociétal positif pour l’homme, l’environnement et la société » explique Matthieu Leroy, un des cinq fondateurs de la coopérative, tous membres de l’habitat groupé. Inspiré depuis dix ans par la ferme du Bec-Helloin en Normandie, géographe de formation, Matthieu est un des piliers des projets qui se développent en connexion avec l’habitat groupé « Le temps d’M », première pièce du puzzle installée sur le terrain.

La coopérative Le Navet qui Ry a souhaité engager un·e agriculteur·rice, ou plusieurs agriculteur·rices, indépendant·e(s) pour développer une activité de production et de vente de fruits et légumes sur le terrain mis à disposition gratuitement par la Fondation Le Temps d’M. Les pratiques doivent être inspirées de l’agro-écologie, du maraîchage sur sol vivant et des principes de l’agriculture biologique. C’est Clara Dewilde et Adrien Grandhenry, qui ont été choisis après un processus de sélection.

La promesse de la coopérative : « une gestion de projet agile et soutenante pour que les maraîchers puissent se concentrer sur leur métier ». Installer une micro-ferme et garantir une rémunération décente pour les maraîchers dès la première année de production implique un besoin de fond de départ. Matthieu Leroy se veut très rassurant : « la coopérative a déjà pu acquérir la moitié de la somme nécessaire au lancement de son activité via ses coopérateurs. Depuis l’acceptation du permis de forage et l’arrivée de Clara et Adrien, notre super duo de maraîchers, nous sommes confiants dans la pérennité et la stabilité de notre projet. » La coopérative du Navet Qui Ry ne s’est pas lancée à la légère. Les cinq fondateurs se sont fait épauler par la « Perma-Projects Academy » pour la constitution de leur business plan et du design maraîcher. Créée par Olivier Lefebvre, ancien directeur de la bourse de Bruxelles, la Perma-Projects Academy a pour but d’initier et de soutenir des projets de permaculture et d’agroécologie en Belgique. Perma-Projects a déjà lancé deux projets régénératifs et rentables : la ferme de la Papelotte à Waterloo et celle de la Préale à Achet (Hamois).

L’abonnement pour 25 paniers par an au prix de 15 euros a eu son franc succès puisque l’objectif de 50 abonnés est désormais atteint. Mais qu’à cela ne tienne précise Eléonore Danhier, une des fondatrices de la coopérative : « l’an prochain nous produiront davantage et cet été nous aurons certainement des surplus à écouler, donc les inscriptions restent ouvertes pour être tenu au courant des ventes ».

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Cet article a été publié dans L’Avenir brabant wallon du 5 mai 2025.