Le ministre fédéral belge de l’agriculture était en visite chez Soil Capital. Cette jeune start up voulait lui parler de carbone dans les sols.
Le Ministre David Clarinval a pu constater grâce au « slake-test » qu’un sol moins travaillé et couvert toute l’année reste plus soudé au contact de l’eau.

Le ministre fédéral de l’agriculture, David Clarinval (MR), était en visite chez Soil Capital à Perwez ce jeudi matin. Cette jeune start up basée à Perwez voulait lui démontrer que le carbone dans les sols était au centre de nombreuses préoccupations actuelles : les changements climatiques, le revenu des agriculteurs, les circuits-courts, la diminution de l’utilisation des intrants (engrais et pesticides), …
C’est une démonstration très simple qui a été proposée au Ministre
David Clarinval : celle du slake-test. Il s’agit de
placer une motte de
sol dans un vase rempli d’eau, sur un morceau de treillis de poule, et
d’observer comment les particules de sol se comportent ainsi que la couleur de
l’eau. Trois mottes ont été comparées : l’une issue d’un champ
« classique », une deuxième prélevée dans une prairie et une
troisième provenant d’un bois tout proche. Le sol classiquement travaillé et cultivé s’est rapidement délité,
l’eau est devenue trouble, toutes les fines particules de sol si précieuses, se Thomas Lecomte de Soil Capital l’explique : « notre
but est de favoriser les pratiques agronomiques qui vont faire en sorte que les
sols ressemblent à des prairies. Dans de tels sols remplis de vie biologique, nourrie Le Ministre Clarinval acquiesce : « je vis à Bièvre
où des prairies ont été transformées en terres de cultures pour sapins de noël.
Cet été lors des inondations, l’eau, au lieu de s’infiltrer dans les prairies a
ruisselé. Je n’avais jamais vu cela ». La suite s’est passée en salle où Soil Capital a présenté son
outil de rémunération du carbone dans les sols agricoles (voir dans un article précédent). Le Ministre a eu l’air conquis : « vous
êtes clairement un allié des agriculteurs, vous rendez visible le rôle
essentiel que l’agriculture peut jouer pour le climat. Et si la petite Belgique
est pionnière en la matière, c’est intéressant ».
sont retrouvées au fond du vase en moins d’une heure. A contrario, les mottes
de sol de prairie et de forêt tenaient ensemble et ne se désagrégeaient pas.
Comme si de la colle la maintenait en état.
par les couverts végétaux, et de filaments de champignons préservés par la
diminution du travail du sol par les machines, on trouve de la glomaline. Une
espèce de glue naturelle produite par des champignons. Elle permet au sol
d’améliorer son pouvoir de rétention en eau et, entre autres, de diminuer
l’érosion. »

