Planter des arbres, planter des haies

Le journal L’Avenir du 28 décembre 2020 était rempli de plantations prometteuses.

Dans les pages nationales, l’annonce de la nouvelle start up PlantC qui ambitionne d’accélérer les plantations locales.

Dans les pages régionales du Brabant-wallon, un focus sur une agricultrice qui prépare son projet de plantation de haies.

Yes we plant !

Des haies pour le confort de ses vaches

Avec des pics de température à 30 degrés de plus en plus fréquents ces derniers étés, le bétail souffre. Une haie peut leur apporter du confort.

Laurence Mandelaire est agricultrice à Perwez où elle vend le beurre, le lait et le yaourt de ses vaches en direct à la ferme. Soucieuse du confort de ses 90 vaches laitières, elle les fait sortir dès que le temps le permet, de la mi-mars à la fin novembre. « En hiver, je les rentre car leurs sabots abîment l’herbe. Le reste de l’année elles sont en prairie. Je n’aime pas les systèmes où les animaux restent tout le temps à l’intérieur » explique la fermière pleine de compassion.

Les vaches rentrent deux fois par jour pour la traite. Elles reçoivent alors leur repas composé majoritairement d’herbe, de maïs et de luzerne. Puis elles sortent dans la grande prairie située juste derrière l’étable.

« Je voudrais offrir de l’ombrage à mes vaches, il y a un petit bosquet dans la prairie, mais ce n’est pas suffisant, et il n’est pas orienté au Sud.  Je n’ai jamais planté de haies, je n’ai aucune idée de la manière dont il faut s’y prendre. »

Laurence Mandelaire fait alors appel à l’ASBL Natagriwal avec qui elle a déjà eu des contacts pour la mise en place de mesures agro-environnementales. Louise Bouland y est dédiée depuis quatre ans pour conseiller tous les agriculteurs wallons. « Je suis arrivée en 2016 suite à un subside octroyé à l’ASBL par le Ministre Collin qui avait l’ambition de planter 110 kilomètres de haies. En trois ans, on a accompagné la mise en place de 112 km de haies. Maintenant la Ministre Tellier est passée à un objectif de 4000 kilomètres ! On a dû engager une téléphoniste, je ne m’en sortais plus, mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. Et depuis juillet, Kevin et Christophe ont rejoint l’équipe. »

Pas une question d’argent

« Les aides octroyées pour planter des haies en agriculture sont confortables. Elles couvrent un peu plus que le coût des plants et on est payé dans les trois mois après la plantation » sourit Louise pleine d’enthousiasme. Mais c’est sans compter la main d’œuvre de l’agriculteur pour les opérations de plantation ni l’emprise sur la prairie. L’engagement de maintenir la haie est de 30 ans. Tout abattage d’arbre étant soumis à une demande de permis, celui-ci ne sera pas octroyé, à moins de compenser en plantant des haies ailleurs.

Thibaut Desmet, éleveur à Perwez également, a fait un autre choix. Il est passé par la toute récente start up PlantC pour l’accompagner dans son projet d’implantation de haies et la recherche de financements en provenance d’entreprises et de citoyens engagés. Lire à ce sujet L’Avenir du 24 décembre.

Dans tous les cas, il est grand temps de lancer les projets si on veut une haie cet été. La période idéale de plantation s’achève en février. Les ruptures de stock pour certains plants sont déjà une réalité.